En 2018, l’Organisation mondiale de la santé a prévu de classer les troubles du jeu vidéo comme pathologie officiellement reconnue. Cela a été réalisé ce week-end au cours de la 72ème Assemblée mondiale de la santé.
C’était en juin 2018, l’Organisation mondiale de la santé a proclamé qu’elle envisageait la onzième édition de sa Classification internationale des maladies (CIM). Il s’agit du document de référence qui comporte la liste des maladies et pathologies connues aujourd’hui dans le monde entier. La dixième édition se tenait en 1990 ; la onzième consisterait donc à la mise à jour de ce document, adhérant les nouvelles pathologies identifiées durant les dernières années. Dans l’énumération, l’organisation a ajouté la rubrique CIM-11 : les « troubles du jeu vidéo » qui suit « les troubles liés aux jeux d’argent » regroupant les problèmes d’addiction et de pratiques excessives du jeu vidéo.
Depuis le 20 mai, la 72ème Assemblée mondiale de la santé se tient à Genève. Les membres de l’Organisation mondiale de la santé ont officiellement validé la CIM-11. Et la liste comporte bel et bien la classe 6C51 en rapport aux troubles du jeu vidéo.
Le trouble du jeu vidéo
Classé alors comme maladie reconnue, le trouble du jeu vidéo, comment se manifeste-t-il ? On note un ensemble de comportements soit persistants soit récurrents aux jeux disponibles sur internet ou hors ligne. Ces « attitudes » se traduisent par :
- De fortes pulsations de jeu, la durée excessive, la fréquence : un comportement altéré ;
- L’accord de priorité accrue au jeu : aucune activité quotidienne, aucun centre d’intérêt ne passe avant le jeu ;
- La volonté de poursuivre et de progresser dans la pratique du jeu bien qu’il y ait des conséquences négatives : altération notable du fonctionnement personnel, social, professionnel…
Le comportement négatif peut être épisodique, récurrent ou continu. Mais, pour admettre qu’il s’agit d’un trouble du jeu vidéo, il faut que les symptômes se manifestent sur une durée d’au moins un an avant de valider un diagnostic. Et dans le cas où le comportement est grave, cette période peut être réduite.
Notons que l’industrie du jeu a eu son mot à dire sur la reconnaissance officielle de l’OMS. L’ESA aux Etats-Unis, l’UKIE en Angleterre, Sell en France, les ministères de la culture et de la santé en Corée du Sud sont d’accord pour affirmer qu’il n’existe actuellement « aucun consensus scientifique clair sur le caractère intrinsèquement addictogène du jeu vidéo ». En effet, ils assurent qu’il y a bien des sujets qui adopteraient des comportements additifs grâce au jeu vidéo. Et cela porterait bien entendu sur d’autres pratiques telles les réseaux sociaux, la TV, le sport…
Bien qu’il y ait ces contestations, les troubles du jeu vidéo sont officiellement classées comme pathologie par l’Organisation mondiale de la santé. On se demande seulement sur la manière du corps médical d’identifier et d’approuver cette reconnaissance. Notons que des médecins et établissements scientifiques se spécialisent déjà dans ce type de recherche.
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