La silice cristalline est un minéral qui est classé cancérogène par l’Organisation mondiale de la santé depuis 1997. Elle se trouve partout, sur la surface de la terre, notamment dans le sable, la roche et le granit. Les professionnels exerçant dans le domaine du bâtiment et du BTP en sont les plus exposés, comme l’indique le résultat d’une étude publiée mercredi par l’Anses. La silice cristalline est la cause de plusieurs maladies respiratoires, dont le cancer broncho-pulmonaires.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a indiqué que la valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) est de 0.1 mg/m3. Pourtant, selon ses estimations, le nombre de travailleurs exposés et dépassant cette limite sont entre 23 000 et 30 000. Elle a noté également « l’existence d’un risque sanitaire particulièrement élevé sur près de 365 000 travailleurs exposés par inhalation à la silice cristalline, en particulier au quartz ».
La silice cristalline est présente partout
La silice cristalline, comme le détermine Guillaume Boulanger, unité d’évolution des risques liés à l’air à l’Anses, « à l’état naturel dans le sable, le granit, la roche, partout à la surface du globe, compte parmi les cinq facteurs cancérogènes auxquels les travailleurs sont les plus exposés en France, dans plus d’une cinquantaine de secteurs d’activité ». Toujours selon ses dires, « Classé cancérogène depuis 1997par l’OMS, il vient de l’être au niveau européen en fin 2018, et est à l’origine de nombreuses maladies respiratoires dont le cancer broncho-pulmonaire ».
On sait alors que l’inhalation des poussières de silice cristalline entraîne le cancer. L’étude le confirme. Mais il y a également, et cela est connu suite aux analyses réalisées, « le risque de développer une maladie auto-immune comme la sclérodermie systémique, le lupus systémique et la polyarthrite rhumatoïde ».
On compte plus de 60 000 employés qui sont aussi exposés à des limites qui dépassent la VLEP la moindre, indiqué au niveau international qui est de 0.025 mg/m3, selon l’Anses. Cette dernière annonce que la plus grande majorité de ces niveaux d’exposition touchent notamment le domaine de la construction, de la métallurgie, de la création d’objets minéraux non métalliques et des industries extractives.
Des tests réalisés sur la litière pour chat
On utilise la silice industrielle, les matières minérales, les matériaux constitués de silice comme matière première sinon additif ou encore auxiliaire technologique dans la fabrication de divers produits. Elle est alors indispensable dans la fonderie, la verrerie, la chimie, la fabrication de caoutchoucs, de peinture, de parements funéraires, de béton… L’Anses ajoute aussi une longue liste de produits de consommation courante obligeant l’exposition de la population générale.
Toutefois, Guillaume Boulanger pense que ce sont surtout les bricoleurs qui sont les plus touchés. En effet, ils sont toujours en contact avec des matériaux spécifiques qu’ils ont à poncer ou à percer, tel que le béton. Ils sont « sensibilisés à travailler en milieu aéré avec un masque de protection ». Toujours selon lui, suite à des tests réalisés sur la litière pour chat qui se compose parfois de granulés constitués de la silice cristalline, le risque d’émission de poussières est très faible. Il n’y a donc pas de conséquence majeure sur la santé.
L’Anses a donné plusieurs recommandations parmi lesquelles elle souligne la nécessité de transposer dans les meilleurs délais la toute dernière législation européenne en droit français et de « réviser les VLEP jugées insuffisamment protectrices ».
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