L’hémochromatose est une maladie génétique qui menace considérablement aujourd’hui la Bretagne. Il s’agit d’une surcharge de fer présent dans le sang. Cette pathologie peut être mortelle si elle n’est pas diagnostiquée dès les premiers symptômes ; le dépistage se fait par une simple prise de sang.
La maladie
On parle d’hémochromatose lorsque l’organisme contient trop de fer. Cela est causé par l’absorption excessive de fer que comportent les aliments. Très peu connue, elle est pourtant la première maladie génétique dans l’Hexagone. Le fer se rassemble dans le foie et dans divers organes au fil des ans ; les symptômes se manifestent vers l’âge de quarante ou cinquante ans par une fatigue chronique, l’arthrose, l’arthrite ou l’ostéoporose.
Plus tard, elle peut impliquer une cirrhose, atteindre le pancréas et faire débuter un diabète. Elle peut aussi être source d’insuffisance cardiaque. Chez certains individus, la fatigue devient permanente et à vis ; d’autres peuvent mourir d’un cancer du foie.
Pourquoi les Bretons ?
Si les parents sont porteurs du gène, bien qu’ils soient en bonne santé, la mutation a lieu sur l’enfant. Cette transmission correspond surtout aux peuples celtes ; c’est pourquoi la Bretagne, l’Irlande ou encore le Pays de Galles sont particulièrement touchés. Suite à une étude effectuée récemment, la maladie touche plus de 450 mille personnes, équivalent de six personnes sur mille dont la plupart présentent des symptômes sans avoir été diagnostiquée.
Le traitement
Il existe bel et bien un traitement pour guérir de cette maladie. Il consiste à faire des saignées une fois par semaine pendant plusieurs mois. C’est ainsi que l’on peut éliminer le fer en excès dans le sang. Dès que l’on est sûr que l’hémochromatose est dépistée à temps, il n’est pas difficile de la soigner.
Le dépistage
Une prise de sang, c’est la manière de dépister la maladie qui confirme qu’il y a de la ferritine et du fer en surcharge dans l’organisme. Depuis toujours, c’est la carence en fer qui préoccupait toujours les médecins. Mais, il faut retenir que le cas inverse est aussi dangereux et ne doit pas être négligé. C’est vers la trentaine que le dépistage est conseillé. Cela permet de voir s’il existe une anomalie avant même qu’il y ait des signes cliniques. Pour une personne porteuse de la maladie, elle doit inciter ses proches à effectuer également le dépistage pour identifier les individus à risque.
La semaine mondiale de l’hémochromatose
Du 3 au 9 juin se tiendra la semaine mondiale de dépistage de l’hémochromatose ; cela aura lieu au sein de nombreux hôpitaux en Bretagne pour informer la population et l’inciter alors à se faire dépister. Voici le planning : CHU La Cavale de Brest le 3 juin ; au service des maladies du foie de Rennes Pontchaillou, Lorient CHBS et Quimper CH Cornouailles le 4 juin ; à Vannes CHBA le 5 juin. Les jours suivants, le dépistage s’effectuera à l’hôpital du Porzou de Concarneau, CH Yves Le Foll à St-Brieuc, à l’hôpital Broussais à Saint Malo, au CH Carhaix et CH René Pleven de Dinan.
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