La consommation régulière de recettes industrielles favoriserait le risque de maladies cardiovasculaires et de décès, comme l’indiquent les résultats de deux études européennes qui ont été publiés jeudi 30 mai 2019, dans British Medical Journal.
Les soupes déshydratées, les nuggets, les biscuits apéritifs et bien d’autres sont des « aliments ultra-transformés ». Ils représentent pourtant plus de 50 % des aliments consommés dans un grand nombre de pays occidentaux. De plus en plus de chercheurs se concentrent sur les conséquences de ces aliments sur la santé.
Exemples d’aliments classés selon leur transformation industrielle
Les œufs, le lait et les légumes sont des aliments qui ne subissent aucune transformation industrielle ou très peu. Ils sont frais sinon modifiés par le retrait des parties qui ne sont pas comestibles (les graines, par exemple) ; ils ne comportent pas de substance ajoutée.
L’huile, le sucre, le miel sont utilisés comme ingrédients culinaires. On utilise les substances des aliments extraites par pressage, raffinage, séchage ou broyage ou encore par pulvérisation.
Les légumes en conserves, le poisson fumé, le fromage sont des aliments transformés. Ce sont des produits simples auxquels d’autres ingrédients sont ajoutés : le sel, de l’huile, du vinaigre.
Le soda, la barre chocolatée, le poisson pané sont des aliments ultra-transformés. Ils subissent des transformations avec des formulations composés de plus de 4 ingrédients et se constituent souvent d’additifs, de protéines hydrolysées.
Les effets de la consommation d’aliments ultra-transformés
Les recherches et travaux français menés par l’Equipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (EREN) ont estimé l’impact de 3 300 produits (aliments et boissons), suivant leur degré de transformation. Les risques de maladies graves se sont révélés, notamment cardiovasculaires, coronariennes, cérébro-vasculaires. L’augmentation de 10 % provenant des aliments industriels dans les repas correspond à 12 % de plus de risque de maladie.
Les aliments ultra-transformés sont souvent riches en acides gras saturés, en sucre, en sel et pourtant faibles en minéraux. Ils favorisent alors l’obésité ainsi que l’hypertension artérielle. Selon le Dr Mathilde Touvier, chargée de l’étude avec Bernard Srour, « Depuis un an, nos recherches ont aussi montré un lien avec une augmentation des risques de cancer, syndromes du côlon irritable, dépression et mortalité ».
Quant à la deuxième étude, le résultat retentit. Suivant les travaux effectués par l’université espagnole de Navarre et regroupant 20 000 diplômés, « la forte consommation d’aliments ultra-traités, équivalent de quatre portions quotidiennes » implique un risque accru de mortalité de 62 %.
Sensibilisation
Est-il temps de faire le lien de cause à effet et proclamer que ces aliments sont néfastes pour la santé ? « Les associations sont significatives. Nous devons aller plus loin dans les études », dit Mathilde Touvier. Son petit groupe lance un appel à volontaires en vue d’un nouveau projet de recherches. « Nous allons nous concentrer sur les additifs alimentaires et leur effet cocktail. Il y a un grand manque de recherches sur la question ». En attendant, la Santé Publique France conseille la diminution de 20%, la consommation d’aliments ultra-transformés et d’opter pour les aliments bruts.
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