Suivant une étude scientifique publiée par le BEH (Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire), plus de 90 % des patients diagnostiquées de la maladie de Lyme sont victimes d’une erreur médicale. Qu’est-ce que la maladie de Lyme ? Un individu est contaminé uniquement par la piqûre de tiques. La bactérie responsable est appelée Borrélie (Borreliaburgdorferi). Les tiques porteuses vivent dans les parcs, forêts et jardins et comptent entre 5 à 20 %. Pour guérir de cette maladie, l’administration d’antibiotiques est indispensable. Divers organes peuvent être affectés et il n’est pas rare qu’il y ait des manifestations cutanées, rhumatologiques et/ou neurologiques.
Bien que la maladie de Lyme semble se répandre de plus en plus, elle est classée comme étant une maladie rare (43 sur 100 mille habitants dans l’Hexagone). Aujourd’hui, le problème concerne le diagnostic. Cette prise en charge est en effet assez complexe surtout lorsqu’elle présente différents symptômes généraux impliquant différentes pathologies.
Le débat relancé sur le sujet
Une étude a été réalisée récemment sur 301 individus présumés porteurs de la bactérie. Il s’avère que les 90 % de ces patients ne sont aucunement touchées par la maladie. Une autre observation indique que 80 % de ces sujets ont été diagnostiqués avec une autre pathologie pouvant être psychologique, neurologique, rhumatologique ou autre. Cela signifie qu’une grave erreur médicale, notamment de diagnostic et ainsi de prise en charge, est évidente.
Tout cela a des conséquences graves, selon les dires du directeur scientifique de Santé publique France, Jean-Claude Desenclos. Il dénonce alors « une errance diagnostique et thérapeutique de nombreux patients ayant une symptomatologie compatible avec la morsure de tique, des traitements multiples et prolongés dont l’efficacité n’est pas démontrée et le développement d’une offre de diagnostic et de prise en charge alternative sans base scientifique ».
En route vers une meilleure prise en charge
Il est inutile de rappeler que la situation est alarmante. Les patients victimes rejoignent la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques. Ils recommandent le fait d’accorder le statut de « maladie chronique » à la maladie de Lyme. Comme ils sont sujets à de nombreux symptômes suite au traitement, ils sont amenés à consulter deux médecins à la fois pour obtenir un traitement approprié et efficace.
Le corps médical reste aussi sur le débat concernant cette maladie. Bon nombre de médecins considèrent la situation comme un scandale sanitaire. En dépit de cela, cette pathologie n’est toujours pas classée chronique. Il y a donc un conflit : d’une part, les patients en souffrent et jugent cette maladie de chronique, d’autre part les données officielles sur Lyme ne présentent pas ce facteur ainsi. Cette incertitude doit être traitée de façon minutieuse.
Jean-Claude Desenclos a avancé une conclusion : « Dans un tel contexte de polémique, il convient en particulier d’analyser la question de la construction des recommandations en matière de prise en charge : peut-on et si oui, dans quelle mesure, prendre en compte les modèles alternatifs en l’absence de faits probants ? ».
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